Jean Marc Dienna : “Continuer à franchir les étapes du monde professionnel”

Responsable du centre de formation du HBCAM63, Jean Marc Dienna s’est livré sans détour sur la saison qui vient de s’écouler mais aussi sur lui-même et son rôle au sein du club.

 

Jean Marc, vous êtes responsable du centre de formation, pouvez-vous nous expliquer en quoi votre rôle consiste ?

 

“Il consiste à recruter les profils pouvant s’inscrire dans notre projet et dans un projet de haut niveau, de les entraîner et de les accompagner vers la professionnalisation. Notre rôle avec les staffs est de mettre tous les moyens à notre disposition au service de la joueuse, de la jeune femme afin de l’accompagner dans son projet global de vie (Sportif, Scolaire, Social).”

 

Qu’est ce qui vous pousse à faire votre métier ?

 

“Ça fait maintenant 22 ans que je travaille dans le domaine du handball, je suis un ancien joueur, d’où ma passion. J’ai commencé à animer mes premières séances à  partir de 16 ans, en suivant parallèlement ma première formation d’entraîneur. À l’âge de 18 ans j’ai eu une première opportunité avec un emploi. Je ne suis jamais sorti de cette voie qui me passionne et qui m’anime depuis. J’ai eu l’occasion d’exercer presque toutes les missions possibles d’un club, que ce soit de l’entraînement, de la formation de cadre ou de jeune arbitre, ou encore des tâches administratives.”

 

Un mot sur les perf U16 / 17 et N2 concernant la saison qui vient de s’écouler ?

 

“Cette saison peut être qualifiée de “plus que satisfaisante ». Au vu des effectifs du début de saison, la tâche s’avérait difficile, mais c’était sans compter sur l’investissement énorme de la part de toutes de ces joueuses, accompagné du travail remarquable de tous les staffs (sportif, physique, médical et mental). Ça a été une saison sportive réussie et bien aboutie ”

 

Comment as-tu accompagné Florence Sauval (entraîneur de la D2F) et la D2F cette saison ? 

 

“Ça s’est fait en deux temps. Au début de la saison, j’étais responsable de l’équipe réserve en Nationale 2 mais j’étais présent avec Florence sur les entraînements du groupe Elite (D2F et centre de formation) du lundi au mercredi. J’avais aussi l’équipe réserve à gérer sur la fin de semaine (avec mon adjoint Alexandre Flambeaux). À partir de février, nous avons réorganisé la répartition des ressources humaines et je suis resté avec Florence en tant qu’adjoint principal, donc quotidiennement avec l’équipe D2.”

 

Comment évolue le projet de formation ? Les objectifs de la saison ont-ils été atteints ?

 

“Nous avons des entraîneurs qualifiés à tous les étages, les jeunes joueuses sont donc mises dans une culture d’entraînement assez tôt. (3 à 5 séances hebdomadaires) Elles travaillent aussi bien sur le développement des savoir-faire individuels (Gardiennes de but y compris à travers 1 à 2 spécifiques par semaine), que collectif à travers le projet de jeu mis de leur équipe. Un travail d’analyse vidéo et aussi intégrer dans leur formation. Comme disait Damien Chastel dans la précédente interview “former des joueuses adaptables. Concernant les objectifs des joueuses du centre de formation, elles sont nettement montées en compétence grâce à leur travail et au contact des joueuses professionnelles et de Florence Sauval. Elles ont toutes eu l’opportunité d’évoluer en Division 2 et c’est une vraie satisfaction, pour moi, responsable du centre de formation. Cela montre bien que le projet de formation est sur le bon chemin.”

 

Quels sont les critères de recrutement du centre de formation ?

 

“Entrer des jeunes filles capables d’intégrer notre équipe première à terme, sous les 2 ou 3 ans après leur intégration au club. Elles sont ciblées en fonction des besoins aux postes de jeu. Par exemple, nous intégrons à la rentrée une pivot née en 2004, qui peut défendre poste 3, en poste 2, et qui présente les qualités de combats, d’une bonne capacité à gagner sa position dans la défense adverse et d’une culture handball déjà très intéressante.”

 

Comment intégrer vos recrues au sein des effectifs du HBCAM63 ?

 

“Pour intégrer les recrues, qu’elles viennent de notre secteur de formation ou de l’extérieur, nos filles les accueillent très bien. C’est vrai pour toutes les catégories. L’intégration en est grandement facilitée.”

 

Où en est le HBCAM63 dans sa construction de centre de formation et sa labellisation ?

 

“Pour finaliser une labellisation, il faut remplir le cahier des charges de la FFHB. Il faut montrer sur différents domaines qu’on est en capacité d’accompagner les joueuses vers la professionnalisation. De notre côté, on a bien avancé. On remplit déjà beaucoup de cases. Ça nous laisse très optimistes pour une future labellisation de notre centre de formation.”

 

Va t’il y avoir beaucoup de recrutement au sein des effectifs jeunes et centre de formation ?

 

“On a déjà 4 filles qui passent en deuxième année de convention. On intègre ensuite 2 nouvelles joueuses, une issue de notre formation et une issue de l’extérieur, mais de la formation AURA (Auvergne Rhône Alpes, ndlr). Nous aurons donc 6 joueuses au centre de formation du HBCAM63 la saison prochaine. Je tiens d’ailleurs à souligner que nous travaillons en étroite relation avec le pôle excellence de Valence d’où sont issues 3 de nos joueuses, ou encore avec le club de Bourg de Péage, entre autres.”

 

Quels sont les axes de progression du club pour les prochaines années ?

 

“Continuer à franchir les étapes vers le monde professionnel. On souhaite notamment développer notre centre de formation et surtout le labéliser. A ce titre,  une infrastructure comprenant un centre d’hébergement, des gymnases, une salle de musculation ou bien encore un cabinet médical verra le jour en 2024. Cet axe sera déjà un bon pas en avant pour le club.”

 

Vous venez d’évoquer l’importance du centre de formation, mais qu’en est-il de l’académie HBCAM63 ?

 

“La place de l’académie est prépondérante dans notre processus de formation. Cela permet à nos joueuses, étudiantes au lycée, de suivre les entraînements grâce à l’aménagement de leur emploi du temps. Elles se retrouvent dans un double parcours qui mélange le sport intensif (voire de haut niveau) et les études, grâce à cette structure. L’objectif est de forger les filles à un parcours de performance qui leur est bénéfique dans leur formation, et leur future vie de femme.”

Cet aménagement est possible grâce au dispositif “Cité de tous les talents”.”