Interview de Jean-Marc Dienna : la formation au sein du HBCAM63

Bonjour Jean-Marc, merci de répondre à nos questions aujourd’hui concernant la structure de formation HBCAM63 et les aménagements prévus pour les joueuses sur le plan scolaire. Pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas encore, pourrais-tu te présenter ? 

 

Je m’appelle Jean-Marc Dienna, j’ai 40 ans et je suis au HBCAM63 depuis 2 saisons maintenant. Je travaille dans le handball depuis une vingtaine d’années. Avant de poser mes valises au HBCAM63 j’ai travaillé dans 3 autres structures, avec des missions assez polyvalentes, mais principalement basées sur la formation de jeunes joueuses.

Le HBCAM63 m’a contacté pour prendre part à son projet de structuration avec pour objectif à terme, de créer un centre de formation labellisé en collaborant avec les salariés en place et les différents acteurs du club.

Mes missions au départ étaient de m’occuper de l’équipe espoir qui venait alors d’accéder à la Nationale 2; et d’assurer la coordination entre le club et le Lycée Ambroise Brugière qui accueille la plupart de nos jeunes joueuses. Aujourd’hui, nous assurons le suivi des lycéennes et étudiantes que ce soit sur le plan scolaire, sportif et médical.

 

A l’heure actuelle, quels sont les aménagements mis en place pour permettre aux joueuses du HBCAM63 de mener à bien leur projet scolaire ? 

 

A travers la “cité des talents”, qui est un dispositif dont fait partie le HBCAM63 et d’autres structures sportives ou culturelles; les établissements scolaires partenaires aménagent l’emploi du temps des « talents de demain » afin de leur permettre d’être dans de bonnes conditions pour mener leur double projet. Le Lycée Brugière et le Collège de la Charme font partie de cette structure et aménagent l’emploi du temps de nos sportives dont celles du pôle Accession de la Ligue AURA (3èmes et 2nd).

Les filles terminent les cours le lundi à 17H ou 18H, le mardi et jeudi à 15H au plus tard, le mercredi à midi et le vendredi à 16H. Ces horaires leur permettent d’enchaîner sur l’entraînement en toute sérénité. L’an dernier, les cinq joueuses du dispositif ont obtenu leur bac dont deux avec mention très bien.

Cette année, ce sont huit lycéennes du “Pôle performance” qui font partie de ce dispositif. Auxquelles s’ajoutent nos filles au “Pôle accession” de Clermont et une fille au “Pôle excellence” de Valence.

En plus de l’emménagement de l’emploi du temps, le dispositif de la cité des talents permet aux joueuses d’avoir du soutien scolaire quand c’est nécessaire. Ces cours de soutien peuvent être dispensés au sein de l’établissement scolaire ou à la Maison des Sports avant ou après l’entraînement en coordination avec le dispositif. 

Pour les étudiantes, nous avons encore à développer des partenariats avec les différentes filières d’enseignement supérieur, sur le modèle de ce que nous avons déjà mis en place avec certaines structures. Néanmoins, nous permettons déjà aux filles d’accéder au statut de joueuse « sportive de haut-niveau » et donc de bénéficier d’aménagement d’horaires et d’un service de soutien via la fac. 

 

Et sur le plan sportif, quel type de suivi est proposé au sein du club ? 

Au-delà du suivi terrain où les joueuses pratiquent 5 à 8 séances (prépa physique / handball), nous utilisons l’outil Perfbook qui nous sert également pour le suivi scolaire et médical.

Du RPE (intensité ressentie lors des séances), au suivi physique, au feedback des entraînements et en passant par l’analyse vidéo, cela permet aussi bien au staff qu’à la joueuse d’optimiser le suivi de sa performance.

Nous digitalisons aussi au maximum l’emploi du temps des joueuses pour qu’elles puissent y avoir toujours accès et savoir quand, comment et où se dérouleront les séances. Nos préparateurs physiques ont aussi utilisé la plateforme durant cette période de COVID-19 afin de transmettre les séances à faire à distance pour nos différents collectifs. 

 

La pratique de haut-niveau nécessite un équilibre parfait entre scolaire, sportif mais aussi santé. Quels sont les aménagements dont bénéficient les joueuses ? 

Sur le plan médical, nous avons signé cette année une convention avec le cabinet médical de l’ASM Omnisport. C’est une structure qui est spécialisée dans le traitement des pathologies du sport. Nos filles peuvent y effectuer leurs soins de kinésithérapie ou leurs consultations médicales. Cela, conjugué au staff médical du groupe Elite garantit une prise en charge à 360° de nos joueuses ! 

 

Comme tu le dis Jean-Marc, c’est un suivi complet pour les joueuses ! Selon toi, quels sont les axes de travail futurs dans le cadre de la labellisation du centre de formation et quels sont les enjeux ? 

Le projet du club est tourné vers une montée en Ligue Butagaz Énergie à l’horizon 2024. La structuration du centre de formation est donc primordiale car nous souhaitons encore plus marquer notre attachement à la formation “maison” sur l’ensemble du territoire et faire du handball un sport référence pour les jeunes locales. En parallèle, il faudra être en capacité de faire accéder l’équipe Espoir à la Nationale 1.

Cela passe par une structure de formation interne, qui nous permettra de continuer à nourrir le groupe Elite de talents locaux. Le travail a déjà commencé ! Cette année nous avons fait signer 6 joueuses sous convention formation avec le club. (Nldr : Laïni Bourra, Juliane Odin, Maëlisse Ouvrard, Lilou Pons, Justine Antignac et Sheryl Tre.) Nous remplissons d’ores et déjà de nombreuses cases du cahier des charges.

C’est un projet ambitieux et viable. Je profite de cette interview pour remercier tous les acteurs qui s’investissent auprès de nous et nous permettent de continuer à rêver plus grand pour le club et nos filles ! 

 

Merci Jean-Marc pour ton temps ! Nous espérons que nos lecteurs seront ravis d’en savoir plus sur la formation et les ambitions du HBCAM63.